Dis-leur

Encore une fois, je vais parler de toi. Et à chaque fois que je le fais, ils me demandent qui tu es. Il serait peut-être temps que tu te présentes.

Dis-leur que tu es le seul projet que je n’avais pas prévu mais qui, maintenant qu’il est là, a pour but de ne jamais s’évaporer. Dis-leur que je t’ai tout dit dans un silence et que tu m’as répondue par un regard. Oui, dis-leur ça. Dis-leur que toi et moi c’est tout dans le regard, que c’est beaucoup de rire, de séduction, d’écoute, de réconfort, de soutien mais jamais de silence qui a tort. Dis-leur ensuite que je t’ai vraiment tout écrit parce que la voix ne sortait pas. Dis-leur que je t’ai fait promettre de ne jamais me faire passer devant mais toujours à tes côtés. Dis-leur que tu n’es pas mon bonheur mais une partie de celui-ci et que si demain tu pars, j’aurai toujours le royaume que j’ai construit seule, mais qu’il faudra juste enlever cette déco dans cette grande pièce qui était la nôtre. Dis-leur que tu as aussi ton royaume, que je ne suis pas ton bonheur mais une partie. Dis-leur que tu m’as tout dit et que j’ai tout pris sans la moindre difficulté. Dis-leur que tu ne me laisses pas dormir alors qu’on doit s’expliquer, que tu sais comment sont mes nuits si je dois dormir sur un désaccord.

À mon tour, je leur dirai que je t’aimais avant même de connaître ton visage. Je leur dirai que pour la première fois, je n’appréhende pas les réponses d’un homme quand je dois parler, que quand tu rentres dans la pièce dans laquelle je suis, c’est difficile pour nous deux de rester concentrés. Je leur dirai que l’une des choses que j’aime le plus chez toi, c’est ta sensibilité, le fait que tu vives tes émotions et que tu aies mis à la poubelle cette histoire de « un homme ça ne pleure pas. Un homme c’est fort ». Je leur dirai que ta force est de t’aimer. Ta force, c’est quand tu me dis « j’ai peur ». Ta force est de m’avoir placée au même piédestal que toi et d’avoir tué le « c’est toi l’homme, tu vas pas la laisser faire et dire ce qu’elle veut, quand même ». Ta force est d’avoir été le premier à qui j’ai dit qui j’étais. Ta force c’est d’être toi.

Je leur dirai que je suis fière de t’avoir à mes côtés, d’avoir un partenaire et non un adversaire, un homme ambitieux qui agit, un homme à qui je raconte mes fous projets et qui est autant emballé que moi parce que finalement, c’est pas si fou que ça, c’est juste à ma hauteur. Je leur dirai que ma plume ne te fait pas peur, que tu me lis et que ton égo est réduit en miettes face à moi, pour notre plus grand bonheur. Je leur dirai qu’on a décidé de s’aimer à notre façon et de donner une autre définition de l’amour que celle qu’on retrouve dans le dictionnaire. Je leur dirai que j’ai vu mon nom inscrit sur ta nuque, ce jour-là, quand nous nous sommes rencontrés et que je te l’ai dit, ce soir-là, quand nous nous sommes retrouvés. Au fait, non, je ne leur dirai pas ça. Je leur écrirai. Mais pas tout, sinon, ils voudront te connaître.

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